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Avant de vous lancer, prenez quelques minutes pour lire ce qui suit… afin de comprendre ce qu’implique un tatouage

Il est interdit de consommer de l’alcool pendant les 48h précédent l’acte dermographique

UN TATOUAGE ?

Le tatouage implique une effraction cutanée. Celle-ci constitue une porte d’entrée potentielle pour les agents infectieux, au moment de la réalisation du geste mais également durant la période de cicatrisation qui suit. Sur ce dernier point, la personne tatouée suivra les soins indiqués par le tatoueur.
Une infection peut se développer à cause des micro-organismes (microbes) présents plus ou moins habituellement à la surface de la peau. Une procédure simple mais tricte, telle que celle énoncée par la Charte du SNAT (Cf. document ci-dessus), permet de réduire les risques.

Les données scientifiques disponibles sur le sujet sont très rares et le risque de transmission est mal évalué pour le VHB (hépatite B), le VHC (hépatite C), encore moins pour le VIH. La possibilité d’une contamination par le VHB et le VHC est tout de même solidement établie. La possibilité de transmission du VIH semble très peu probable (fragilité du virus à l’air libre).
Des infections dues à d’autres micro-organismes peuvent plus rarement survenir comme les virus herpès ou le papillomavirus (responsable des verrues).
Des réactions allergiques (notamment aux pigments de tatouage) et des cicatrisations pathologiques sont possibles sur des personnes prédisposées.

Le tatoueur s’expose lui aussi à un risque lors de blessures accidentelles avec un instrument piquant ou tranchant : On parle alors d’accident d’exposition au sang (AES).
C’est d’ailleurs pourquoi la vaccination contre l’hépatite B est recommandée pour les tatoueurs.

CONTRE-INDICATIONS
Certains problèmes médicaux contre-indiquent la pratique du tatouage (prévention des infections, impossibilité de tatouer, cicatrisation difficile…). Le tatouage est fortement déconseillé, voire proscrit, aux personnes atteintes de :
– hémophilie
– sida, hépatite B ou C
– diabète (insulino-dépendants)
– eczéma
– épilepsie
– allergie aux produits utilisés (encres, pigments…)
– cicatrices chéloïdes
Tout traitement médicamenteux est à signaler au tatoueur.
Le tatouage est également déconseillé aux femmes enceintes, qui présentent des différences de poids pouvant avoir des conséquences sur l’aspect du motif (peau distendue notamment). Par ailleurs, leur état fragilise leur organisme pour une séance et pour une bonne cicatrisation. Mieux vaut garder son énergie pour le bébé !
Enfin, on pourra dissuader les adolescents, dont la croissance n’est pas achevée, de se faire tatouer. A noter que la plupart des professionnels exigent une autorisation parentale, voire la présence de l’un des parents, pour tatouer un mineur. Certains refusent de tatouer les personnes mineures.

DON DU SANG
“En France et en Europe, une contre-indication temporaire de 4 mois est appliquée après la réalisation d’un tatouage ou d’un piercing . Tout passage de la barrière cutanée par des aiguilles ou par des objets tranchants représente un risque de transmission de virus ou de bactéries, ce risque est d’autant plus important que les instruments utilisés servent pour plusieurs personnes. Si l’on n’est pas absolument certain des conditions de stérilisation des aiguilles et des instruments utilisés, on peut considérer qu’il s’agit d’une situation à risque élevé de contracter un virus tel que le virus de l’hépatite C.
Pour pouvoir détecter le virus, il faut que celui-ci une fois passé dans l’organisme, ait fabriqué des anticorps détectables par les tests. Nous savons que quatre mois après l’exposition au virus, s’il y a eu transmission, le test est positif.”
[Source : EFS]

Se faire tatouer n’a aucune incidence sur la santé, si l’on respecte quelques règles simples de propreté et d’hygiène afin d’optimiser au maximum la réussite et la cicatrisation du tatouage.

LES PREMIÈRES HEURES
La séance de tatouage est terminée. Après avoir nettoyé la plaie avec une solution antiseptique, par exemple à base de polyvidone iodée à 10% (se reporter aux conseils du pharmacien), le tatoueur applique une crème cicatrisante (type Bépanthène®, Biafine®, Homéoplasmine®, Cicatryl®, etc.) sur laquelle il pose un pansement (le plus souvent compresses ou gaze, et sparadrap).
Certains tatoueurs utilisent un film plastique : cette technique a essentiellement cours dans les conventions -le but étant de montrer le nouveau tatouage dans les heures suivant sa réalisation- mais elle s’est relativement généralisée.

Le plus souvent, on recommande de garder ce premier pansement 2 à 6 heures, l’objectif étant que les saignements cessent définitivement. En règle générale, on ôte ce pansement pour en mettre un nouveau pour la nuit, afin de prévenir tout rejet d’encre et de liquides, si minime soit-il.
Après les premières heures donc, le pansement, qui peut être un peu « collé », est retiré délicatement. On peut l’imbiber préalablement d’un peu d’eau tiède.
Le tatouage est alors nettoyé -sans frotter- à l’eau tiède et au savon, de préférence antiseptique, ou avec une solution antiseptique (précisions à demander au pharmacien). La pommade doit être appliquée sur la peau propre et sèche (pour sécher, tamponner doucement avec un linge propre et doux).
Le nouveau pansement peut alors être posé.

LES PREMIERS JOURS
La première nuit passée, on ôte le pansement, qui ne sera généralement pas renouvelé afin de laisser respirer le tatouage. Toutefois, dans certains cas, et en fonction des recommandations du tatoueur, de la partie du corps encrée, et des activités du tatoué (travaux salissants, exposition au soleil,…), un pansement adapté pourra être posé la journée.
Après avoir nettoyé sa peau avec un savon classique (PH neutre) ou un savon antiseptique, bien sécher (tapoter) avec une serviette parfaitement propre évidemment : La crème est ensuite appliquée en couche assez fine. On pensera notamment aux vêtements… que l’on préfèrera amples et en coton (bannissez la laine, le Nylon et autre acrylique !). Lorsque c’est possible, on laissera la partie tatouée à l’air libre.
Le temps que les croûtes apparaissent puis disparaissent (10 à 15 jours), la crème est appliquée 2 à 4 fois par jour, de façon à ce que le tatouage ne soit jamais « sec ». Toujours avec les mains préalablement lavées.

HYGIENE ET PRÉCAUTIONS
Les bains, la piscine, la mer sont à proscrire pendant la durée de la cicatrisation (minimum 15 jours).
Cela ne signifie pas qu’il faut se dispenser de laver le tatouage pendant la cicatrisation ! Il ne faut pas oublier que l’hygiène de la partie tatouée est importante pour une bonne cicatrisation. Laisser la « plaie » plusieurs jours sans aucun nettoyage augmente les risques d’infection.
Bannir également le soleil et les UV en institut pendant au moins un mois. Enfin, on évitera autant que possible la poussière et le contact avec les mains, qu’il s’agisse des siennes ou de celles des autres !
Les démangeaisons sont vécues par la plupart des tatoués, elles font partie du processus de cicatrisation. Bien que la tentation soit très grande, il ne faut absolument pas gratter, ni frotter : Les peaux mortes doivent tomber d’elles-mêmes, pour éviter toute cicatrice en travers de la pièce tatouée.
Pour atténuer les démangeaisons, on pourra essayer de tamponner délicatement la partie tatouée avec un linge humidifié à l’eau froide…
Après cicatrisation complète, on peut « oublier » son tatouage, mais si on pense à prendre soin de la peau qui le porte (hydratation régulière et protection solaire maximum), il n’en vieillira que mieux !

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